L'Ours (titre provisoire)
D'après l'album "Mais je suis un ours" de Frank Tashlin

EN CRÉATION (25/26)

Dessin et marionnettes

Spectacle Tout public à partir de 7 ans
Durée du spectacle 45min

RÉSUMÉ DE L'HISTOIRE

Un ours, sentant l’hiver s’approcher, s’endort paisiblement dans une caverne. Pendant son sommeil des hommes décident de construire une immense usine au dessus de sa caverne.

Quand il se réveille au printemps, il trouve une porte dans sa grotte qui l’amène à l’intérieur de l’usine. Se trouvant face à face avec un employé, celui-ci lui ordonne d’aller se mettre au travail. L’ours proteste « il doit y avoir un malentendu, je suis un ours ».

L’employé explose de rire et lui répond « Tu n’es pas un ours, tu n’es qu’un imbécile qui a besoin d’un rasoir, retourne travailler ! ».
L’ours a beau protester, personne n’accepte de le croire : il est forcé de travailler à la chaine avec les autres ouvriers.

Et puis un jour, longtemps après, l’usine ferme ses portes. L’ours se retrouve seul dans la nature et l’hiver approche.
Il aurait bien aimé se réfugier dans une caverne mais il n’est pas un ours, il est un imbécile qui a besoin de se raser.

Alors, il attend dans le froid et la neige sans savoir quoi faire, ni quoi penser.
Soudainement, il se lève et il se dirige vers une caverne.

À l’abri du froid, il s’endort en rêvant : « peut-être que je ne suis pas un ours, mais je sais que je ne suis pas un imbécile... "

PRÉSENTATION DU PROJET

Antoine dessine tranquillement dans son atelier, quand surgit un ours en face de lui. Était-ce réel ou le fruit de son imagination ?

Il commence à dessiner un ours et petit à petit tout s’anime autour de lui. De son chevalet sortent des silhouettes de paysages montagneux, d’arbres et d’animaux sauvages.

Le projet met en scène le dessin en direct et son possible déploiement dans des silhouettes animées. Nous naviguons entre le réel de l’atelier d’Antoine, la simplicité de son trait de pastel et la mise en vie des mondes souterrains et imaginaires qui peuplent chacun de ses dessins.

PREMIÈRES RÉFLEXIONS

Dans ce court essai, Tashlin critique les effets du système capitaliste sur notre environnement et nos comportements. Il y dénonce la désingularisation des individus au profit de la norme, les ravages causés par l’industrialisation sur la nature, la hiérarchisation des rapports humains ou encore l’aptitude des êtres humains à transformer la réalité pour servir leurs intérêts...

Sans rien ajouter à l’histoire de Tashlin, nous partons de l’idée que -comme l’ours- nos imaginaires sont contraints par des lois propres à l’expansion d’une culture uniformisée, mécanisée, marchandisée… L’Ours qui se présente devant Antoine vient lui proposer de retrouver sa propre créativité en l’inspirant à raconter cette histoire, à ré-enchanter et repeupler son imaginaire.

Nous nous attachons à mettre en scène ce spectacle dans une esthétique épurée et une sobriété scénographique, en rêvant un dispositif scénique autonome permettant de jouer dans des lieux non-dédiés.